A la découverte du Pays de Pompadour
Ce dimanche 8 mai, ils étaient une cinquantaine de randonneurs à partir à l’assaut des découvertes concoctées par l’association « Les Clefs de Curemonte » en pays de Pompadour par une magnifique journée ensoleillée. Le matin au départ de St Sornin Lavolps le groupe s’est engagé sur un circuit de 9 km qui, en pleine nature, franchit les routes pour mieux repartir sur les chemins campagnards et sillonner le bocage.
Le point fort de cette balade est la forêt domaniale de Pompadour, un lieu propice à la promenade. Elle est constituée principalement de feuillus (chênes, châtaigniers, hêtres) et gérée par l’Office National des Forêts. Dans chaque hameau les azalées, rosiers et autres rhododendrons ont offert aux promeneurs leur superbe floraison colorée et odorante.
C’est ensuite au haras national que le groupe a savouré la détente autour de l’apéritif offert par l’association tandis que Daniel dressait un rapide historique des lieux : en 1745, Louis XV offre à sa favorite Mme Lenormand d’Etiolles, née Jeanne Antoinette Poisson le Domaine de Pompadour. En 1751, la Marquise créée un haras privé en faisant venir des chevaux des alentours de Paris. Dix ans plus tard, Louis XV y établit un Haras Royal prospère jusqu’à la Révolution. Le Haras est alors fermé, comme tous les autres Haras, les biens sont dispersés et les chevaux vendus aux enchères. En 1795, Napoléon Bonaparte rétablit le Haras de Pompadour. Celui-ci devient Haras National en 1872. Avec ses 280 hectares, le Haras National de Pompadour se compose de différents sites : le dépôt d’étalons, la jumenterie Nationale de la Rivière, l’Hippodrome, le Château de Pompadour, la cour dite « de l’entraînement » …
Après le pique-nique les randonneurs ont pris la direction du hameau de la Rivière pour une visite guidée et commentée de la Jumenterie Nationale. Construite au début du XXème siècle sur le domaine des seigneurs de la Rivière et en plein cœur du berceau de la race anglo-arabe, la jumenterie accueille une trentaine de poulinières arabes et anglo-arabes. En cette saison, temps des poulinages, les pâturages offrent le spectacle unique de poulains qui, sortant de la « maternité » ont tout le loisir de grandir avec leurs mères dans les prairies jusqu’à l’âge de 6 mois. Grâce à une sélection essentiellement orientée vers le sport équestre, l’élevage des races anglo-arabes y est un vivier de compétiteurs. Ce lieu de reproduction entoure les vestiges d’un château du 15ème siècle ainsi qu’une chapelle gothique de grès rose du 14ème.
Les randonneurs ont, pour finir cette belle journée, pris le circuit qui débute à la Chartreuse du Glandier, un ancien monastère qui fut détruit et reconstruit à de multiples reprises et qui aujourd’hui est transformé en centre d’accueil pour personnes handicapées. Cette ancienne Chartreuse fut connu comme étant le lieu central de l’affaire Lafarge, jeune femme d’origine noble accusée d’avoir empoisonnée son époux, maître de forge, sous Louis Philippe. C’est historiquement le procès où apparaissent les experts. Ceux-ci vont se livrer à ne bataille d’analyses aux fins de déterminer si Marie Lafarge a empoisonné son mari. Une enquête, menée en 1978, aurait démontré que Charles Lafarge serait en réalité mort de la fièvre typhoïde, dont le bacille était à l’époque mal identifié ! Quittant la Chartreuse le chemin flâne ensuite entre les ruisseaux et rejoint le canal des Moines en sous-bois et offre des vues sur la vallée, les Monédières et les monts d’Auvergne.